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Le Royaume de Cristal
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4iè ép de la Série L'odyssée de la Salamandre

 
 
 
 
TITRE : « LES NOUVELLES AVENTURES FANTASTIQUES DE ROBERTO » 
 
Dans : 
 
« LE ROYAUME DE CRISTAL » 
11ième épisode 
 
LE CONTEUR 
ROBERTO 
MISS MARYL 
MISS SEVERINE 
LE CONTEUR 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SILVANO 
SYLVESTRE (ex facteur) 
 
 
PIECE SOUS HAUTE PROTECTION JURIDIQUE : PROTECTION SACD 
 
 
 
GENRE : Comédie  
 
AUTEUR : Emilien Casali  
 
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur) 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
Lieu : L’action débute dans le hameau de Bucine en Toscane et se poursuit dans le Palais de Cristal enfoui quelque part sous les neiges éternelles au Tibet 
 
Email : casali.emilien@wanadoo.fr 
http:// compballadins.populus.ch/ - http://biblioscolaire.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
 
Tous mes remerciements aux professeurs et élèves francophones qui ont participé au « Concours de dessins - hiver 2007 » : Félicitations aux 8 vainqueurs !  
 
Les élèves de Mariana David :  
Lavinia Dicu (Vainqueur), Alexandra Radulescu (Vainqueur), Andreea Popescu (Vainqueur), Iuliana-Ma Duminica, Pavel Radulescu, Ruxandra Avramuta 
 
Les élèves de Adelita Tamasan :  
Adelina Anca (Vainqueur), CorinaMaria Croiture, Roxana Percea (Vainqueur), Maria Anca (Vainqueur 
 
Les élèves de Lucica Ion :  
Ciprian Buture (Vainqueur) , Mihai Poza, Traian Ilie, Andreea Rotaru (Vainqueur) 
 
Les élèves de Georgeta Manea :  
Liviu Borloiu (Vainqueur) 
 
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
Hameau de Bucine (Toscane) en 2046 
 
LE CONTEUR, est assis sur un tabouret au coin de la cheminée devant un parterre d'enfants 
« En ce temps-là, Roberto et ses nouveaux amis des quatre vents parcouraient les océans du globe terrestre à bord de la Salamandre, magnifique goélette à 3 mâts. Six mois s'étaient écoulés depuis son départ de l'animalerie. Ce n'était plus qu'un mauvais souvenir pour lui. Roberto avait retrouvé sa tête, son enthousiasme, son âme de voyageur, de rêveur et sa créativité d'antan. A présent, il prenait le temps de vivre, d'aimer, de penser et de savourer chaque instant comme une tranche de vie irréelle. Rien ne semblaient plus arrêter notre infatigable guerrier pacifiste. Roberto, Sylvestre et le Comte, sans oublier Miss Maryl fêtaient depuis peu leur retrouvaille pour le meilleur et pour en rire. Nos 4 héros reprenaient le fil de leur histoire commune qu'ils avaient laissé échapper quelques années auparavant. La Renaissance était en  
marche ! La quête de la liberté reprenait de plus belle ! Loin des turpitudes de la société et de ses marchands fiévreux, des illusions perdues, ils décidèrent d'aller à la rencontre des hommes et des femmes libres dans ce monde, et Dieu sait qu'on pouvait en croiser encore beaucoup sur cette longue traversée qu'est la vie, plus vivant et plus vrais que nature, plus joyeux et plus intègres que de coutume, amoureux de la vie sans aucunes amertumes, des êtres remplis de lumière et d'amour. Parallèlement à leur périple humain, Mademoiselle Séverine poursuivait inlassablement son oeuvre pacifiste, plus vivante que jamais, par delà et là pour, elle aussi, à la rencontre des civilisations d'hier et d'aujourd'hui... Cette étonnante « reporter sans frontière » des temps nouveaux allait bientôt croiser le chemin de Roberto dans sa 50ième aventure, une parenthèse qu’ils octroyaient dans leur vie, une rencontre magique s’il en est. L'histoire que je vais vous conter à présent s'est déroulée au début du vingt et unième siècle. Miss Little Girl alias Sève pour les intimes s’apprêtait à effectuer un long périple en compagnie des Papous, des hommes libres détachés des contraintes de la montre. Le temps pour eux s’inscrivaient dans le rapport qu’ils obtenaient avant tout avec Mère nature entretenue à longueur de lune, un temps régi par le lever du jour et la tombée de la nuit, un cycle perpétuel qui « Let’s the sunshin in » depuis l’aube des temps. De son coté, Roberto et ses amis, de retour de l’île de l’age d’or, reprenait le cour de leur aventure à bord de la Salamandre non loin des côtes Marocaines dans l’Atlantique. Ce soir-là soir, sur le pont de la goélette, Miss Maryl et Roberto dégustait le fameux thé au jasmin qu’ils avaient coutume de boire quant soudain le décor autour d’eux se transforma, cédant sa place à celui d’un palais enfoui sous les neiges éternelles. Roberto et Miss Maryl furent stupéfaits par ce prodige qui venait de se réaliser devant leurs yeux… » 
 
Un nuage de fumée envahit la pièce… 
 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
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ACTE 1 / SCENE 1  
 
ROBERTO, MISS MARYL, MISS SEVERINE, SILVANO, SYLVESTRE, LE COMTE, CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
 
Le nuage de fumée se dissipe peu à peu…  
L’action se déroule à présent dans une grotte en cristal éclairée avec de grandes bougies en forme de Lotus… 
 
ROBERTO, la tasse de thé en main 
C’est quoi ce délire, Miss Maryl ? Où sommes-nous exactement ?  
 
MISS MARYL, porte une fleur de lotus en pendentif 
Nous n’allons pas tarder à le savoir, Roberto. Un peu de patience. 
 
ROBERTO 
Vous n’avez vraiment pas une idée de l’endroit où nous sommes, Miss Maryl ?  
 
MISS MARYL 
Nous avons atterris dans une grotte toute incrustée de cristal apparemment.  
 
ROBERTO 
Apparemment, oui… Mais encore ?  
 
MISS MARYL 
Buvez votre thé, il va refroidir !  
 
ROBERTO 
Cet endroit ne vous rappelle rien du tout, Miss Maryl ?  
 
MISS MARYL 
Plutôt calme comme endroit. 
 
ROBERTO 
C’est bizarre, mais j’ai l’impression d’être déjà venu ici ... !? 
 
Soudain, apparaît devant eux comme par magie un chevalet sur lequel repose une gigantesque toile peinte en bleu azur 
 
 
 
 
MISS SEVERINE, sort de la toile, le nez collé sur son portable tout en frappant sur le clavier 
Voyons voir… où en étais-je ? Ah oui ! Il faut aussi que j’adresse un mail à Liu… Et clique ! C’est envoyé ! (Elle fait les cent pas dans la grotte sans remarquer la présence de Roberto et Miss Maryl) Il faut aussi que je prenne des nouvelles de Taradel… sans oublier Sebba… Quéméré… Masure… Lella… Gulliver… Et clique ! C’est envoyé ! (Elle continue de frapper sur son clavier)Mince alors ! J’ai failli oublier Jean-Pierre, Moana et Raoul… Et Voilà qui est fait ! (Elle marque un temps d’arrêt)  
 
MISS SEVERINE, poursuit 
Il en manque un !!! Sûre et certaine ! Voilà bien longtemps que je n’ai plus de ses nouvelles… voyons voir… où est passée son adresse mail ? (Elle frappe sur son clavier comme une acharnée) Je vais trouver ! Ce n’est pas possible ! Il n’est plus dans mon carnet d’adresse ! Zut ! Qu’est-ce que j’en ai fait ? (Un temps) C’est cool Internet, mais alors… (Elle rumine) parfois… parfois… Ah ! Le voilà son mail qui apparaît comme par magie ! (Un temps) Je lui envoie de mes nouvelles ou pas ? Si ça se trouve… il m’a peut-être oublié !? Qui sait ? Bon, allez, je lui donne de mes nouvelles ! C’est bien parce que c’est toi Emilio le baladin alias Roberto ! Et clique ! C’est envoyé ! Salut à toi, Roberto !  
 
ROBERTO 
Présent !  
 
 
 
 
MISS SEVERINE, sursaute 
Mais qu’est-ce que tu fous à Grenoble, Roberto ? Et chez moi en plus de cela ? Tu aurais pu me prévenir. 
 
MISS MARYL 
Salut Séverine !  
 
MISS SEVERINE 
Miss Maryl ! Vous êtes venus ensemble ? Vous auriez quand même pu frapper avant d’entrer.  
 
ROBERTO 
Il n’y a pas de porte ici, ma Séverinette. Désolé. 
 
MISS SEVERINE 
Toujours aussi blagueur ?  
 
ROBERTO 
Mais non, petite sœur ! Regarde autour de toi si tu ne me crois pas.  
 
MISS SEVERINE 
C’est quoi ce délire ? Où sommes-nous ?  
 
MISS MARYL 
Nous n’allons pas tarder à le savoir, les amis.  
 
MISS SEVERINE 
Mince alors ! J’suis partie de la maison en laissant la théière bouillir sur le feu.  
 
ROBERTO 
Il y a bien quelqu’un qui se chargera de l’éteindre ?  
 
 
 
MISS SEVERINE 
Je suis toute seule en ce moment. Qu’est-ce qu’on fait ici ? J’aimerais bien le savoir ?  
 
 
ROBERTO 
Ravie de te retrouver, ma grande ! Où étais-tu passé ces derniers temps. 
 
MISS SEVERINE 
En Papouasie. Enfin, dans ma tête, du moins… je prépare un projet très minutieusement.  
 
ROBERTO 
Ton compagnon « Silvano » va bien ?  
 
MISS SEVERINE 
Il travaille dans la charpente en Bretagne… Zut ! Il devait rentrer ce soir !  
 
ROBERTO 
Tant mieux ! Comme ça, il éteindra le feu. 
 
MISS SEVERINE 
Elle aura exploser d’ici là.  
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
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ACTE 1 / SCENE 2  
 
 
 
Soudain, le Comte sort de la toile entraînant sylvestre avec lui 
 
LE COMTE, tire l’oreille de Sylvestre 
Je ne veux plus rien savoir, Monsieur Sylvestre. En l’absence de Roberto, c’est vous qui prenez la barre. 
 
Le Comte porte un peignoir marron et tient une canne en main. 
SYLVESTRE 
Cela ne sert strictement à rien, Monsieur le Comte. La Salamandre est à l’arrêt.  
 
LE COMTE, lui tire très fort l’oreille 
Je ne veux rien savoir, idiot. Exécutez mes ordres sur le champ !  
 
SYLVESTRE 
Cause toujours, mon Seigneur !  
 
LE COMTE 
Hissons les voiles et levons l’ancre !  
 
SYLVESTRE 
Voilà autre chose ! Je vous rappelle que j’ai 2 mains, mon pote. Bon, allez, la plaisanterie a assez duré. Lâchez mon oreille.  
 
 
LE COMTE, lui tire très fort l’oreille 
Je vous ai donné un ordre ! Dois-je vous le traduire en chinois ? 
 
SYLVESTRE 
Où voulez-vous qu’on aille sans Roberto ?  
 
LE COMTE 
On se passera de ce rigolo, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE 
Rigolo toi-même ! 
 
 
 
 
LE COMTE 
Fichez le camp d’ici !  
 
SYLVESTRE 
Rendez-moi d’abord mon oreille. 
 
LE COMTE 
Dépêchons de jeter l’ancre ! La tempête va s’abattre sur les côtes marocaines dans une heure.  
 
 
SYLVESTRE 
C’est votre petit doigt qui vous l’a dit ?  
 
LE COMTE 
Non, c’est la radio de bord. Tout marin digne de ce nom s’informe de la météo lorsqu’il prend la mer, mon cher. 
 
 
SYLVESTRE 
On ne devait pas repartir en montgolfière ?!  
 
LE COMTE 
Je préfère de loin l’aventure en mer. De plus ; je n’ai plus envie de voyager avec Benoît et son acolyte l’Amiral Byrd. Ces deux là m’exaspèrent au plus haut point.  
 
SYLVESTRE, hurle de douleur 
Vous m’arrachez l’oreille, andouille !  
 
LE COMTE 
Je ne supporte plus l’humour de l’Amiral, comprenez-vous ? Voilà plusieurs jours qu’il rie au nez et la barbe de Christophe Rodolphe… 
 
SYLVESTRE 
Ce n’est pas une raison de vous venger sur moi.  
 
LE COMTE 
Je n’ai pas terminé !  
 
SYLVESTRE 
Poursuivez, Monsieur le comte.  
 
LE COMTE 
Je disais donc qu’il rie au nez et à la barbe de Christophe Rodolphe… 
 
SYLVESTRE 
Qui cela ? 
 
MISS MARYL 
Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri René Christian Bernard ange de la Bouche en Biais. 
 
LE COMTE 
Lui-même ! C’est pourquoi ?  
 
MISS MARYL 
Je vois que vous ne quittez plus Roberto d’une semelle depuis quelques jours, mon cher.  
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Miss Maryl ?  
 
MISS MARYL 
La vie est belle, Monsieur Sylvestre ? 
 
LE COMTE 
Que faites-vous là, Madame colle glue ?  
 
ROBERTO 
N’oubliez pas que Miss Maryl est ma compagne, Monsieur le Comte. Alors, comme ça, paraît-il que je suis un rigolo !? 
 
LE COMTE 
Je me demande bien lequel de nous deux est sur la semelle de l’autre ? 
 
MISS MARYL 
On vous laisse deviner, Christophe Rodolphe et j’en passe… 
 
LE COMTE 
Ce n’est certainement pas moi. 
 
ROBERTO 
Ah oui ! Alors, comment se fait-il que vous soyez là ? Ces demoiselles et moi dégustions sagement le thé quant alors vous fîtes votre apparition soudaine. 
 
 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 2  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
SYLVESTRE, remarque Séverine 
Ca par exemple ! Mais l’on dirait bien qu’il s’agit de Miss… est-ce possible ? Peuchère ! Voilà un bon bout de temps que… où étiez-vous passée, ma belle ?  
 
MISS SEVERINE 
Bonjour Monsieur Sylvestre ? Et oui, c’est bien moi !  
 
SYLVESTRE, lui fait le baisemain 
Miss Séverine ! Ca y est ! Je me souviens de vous de ce temps-là à la caravane  
 
MISS SEVERINE 
Où logeait Roberto et ses compagnons d’infortunes… 
 
SYLVESTRE 
Exactement !  
 
LE COMTE, fait les cent pas, canne en main 
Ce temps là est révolu, Sylvestre, vous feriez mieux de l’oublier. Où sommes-nous exactement, Roberto ? 
 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Je ne suis pas de votre avis, Monsieur le Comte « et j’en passe » ! Ce fut une époque formidable !  
 
 
MISS SEVERINE 
En ce temps là, je vivais comme un oiseau sur la branche… 
 
SYLVESTRE 
Vous étiez une jeune fille pleine d’insouciance… les cheveux dans le vent… 
 
LE COMTE 
Mademoiselle était coiffée comme une sauvageonne !  
 
SYLVESTRE 
Cela remonte bien à 10 ans en arrière si je ne m’abuse ? 
 
 
MISS SEVERINE 
Je faisais du jonglage en ce temps-là. 
 
 
MISS SEVERINE 
Dieu sait qu’on en descendait des bouteilles de « Champinelle » à l’époque.  
 
 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Notre cru régional me manque parfois. Bon, c’est vrai, par la suite, je me suis un petit peu rattraper avec d’autres mixtures toutes les unes plus délicates que les autres… mais bon… rien ne vaudra jamais mon tendre Champinelle Maison…  
 
MISS SEVERINE 
Augustin n’est pas avec vous ?  
 
SYLVESTRE 
Il y a bien longtemps qu’il a disparu de la circulation.  
 
LE COMTE, rumine dans son coin 
Son voyou de copain avait brûlé mon peignoir avec la cendre de sa cigarette. 
 
MISS SEVERINE 
Qui s’y frotte s’y pique !  
 
LE COMTE 
C’est lui qui avait commencé.  
 
MISS SEVERINE 
C’était un brave type. 
 
LE COMTE 
Un voyou !  
 
MISS SEVERINE 
C’est faux ! 
 
LE COMTE 
N’empêche qu’il a failli m’écraser avec sa grosse moto. 
 
MISS MARYL, prend le Comte et l’entraîne plus loin 
Cela suffit, Christophe Rodolphe ! Couché !  
 
LE COMTE 
Croyez-moi, je ne suis pas prêt d’oublier cette nuit-là. 
 
SYLVESTRE 
Ce soir là, Monsieur le Comte a pété les plombs littéralement. Je m’en souviens comme si c’était hier. Bon sang que le temps passe vite ! 
 
 
ROBERTO 
Je vous en prie, Sylvestre, n’en rajoutez pas. C’est déjà si difficile de contenir Sa Majesté… un rien l’effleure émotionnellement. 
 
 
LE COMTE 
Vous feriez bien de la mettre en veilleuse, Roberto. Tout cela fut de votre faute.  
 
 
ROBERTO 
Je n’avais rien fait de mal.  
 
 
 
LE COMTE 
Vous m’avez fait passer pour la risée du village, ce soir là !  
 
ROBERTO 
Absolument pas. 
 
LE COMTE 
De quoi ai-je eu l’air devant Juliette ? Vous pouvez me le dire ? 
 
SYLVESTRE 
Juliette se foutait pas mal de vous.  
 
LE COMTE 
Elle m’aimait, j’en suis sûr ! Nous étions d’ailleurs sur le point de nous fiancer… seulement, il a fallu que ce guignol de Roberto s’en mêle.  
 
ROBERTO 
Je regrette, Comte… ce n’est pas moi qui l’aie mis à la porte.  
 
LE COMTE, prend Roberto par le col 
C’est de votre faute si elle s’est abandonnée dans les bras d’un autre homme. 
 
 
SYLVESTRE 
C’est de l’histoire ancienne. Monsieur le Comte. Laissez tomber !  
FIN DE LA SCENE 3  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
 
LE COMTE, s’agenouille en implorant le ciel 
Je vous aimais comme un fou, Juliette ! Je vous aurais donné tous les bateaux, tous les oiseaux, tous les soleil ! Qu’es-tu devenue, Ô toi ma douce et tendre Juliette ?  
 
SYLVESTRE 
Cela suffit, Comte ! Vous n’allez pas nous rejouer la même comédie. Ressaisissez-vous, immédiatement ! Vous avez l’air d’un guignol !  
 
LE COMTE, se relève 
Merci de me secourir, Sylvestre. Merci du fond du cœur ! 
 
SYLVESTRE, le prend dans ses bras et le dorlote 
C’est qu’il nous fait sa crise le bonhomme. Comment, vous n’êtes pas bien, ici, en notre compagnie ?  
 
 
 
LE COMTE, repousse Sylvestre 
D’ailleurs, où sommes-nous ? Je compte sur vous pour nous éclairer, Roberto.  
 
ROBERTO 
Puis-je déjà récupérer mon micro téléportateur véhiculaire ? 
 
LE COMTE 
Ce n’est pas moi qui l’aie. Désolé.  
 
SYLVESTRE 
Et c’est reparti !  
 
ROBERTO 
Je ne vous crois pas. 
 
LE COMTE 
C’est Don Macaroni qui me l’a confisqué. Ce que je vous dis là est l’entière vérité.  
 
 
MISS SEVERINE 
On vous croit, Monsieur le Comte, on vous croit ! Cool, maintenant !  
 
ROBERTO 
Et maintenant, comment va-t-on retourner sur la goélette ? 
 
 
 
 
LE COMTE 
Oubliez-vous le tableau magique ?  
 
 
ROBERTO 
Le tableau n’apparaît pas en claquant des doigts. J’ai bien peur que nous soyons coincé dans cette grotte pour un bon bout de temps. 
 
 
CELUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, apparaît à ce moment là comme par magie, vêtu de la toge des moines tibétains, une capuche sur la tête 
Soyez les bienvenus dans le palais du maître des Mondes, Mes amis !  
 
 
 
On ne distingue que très légèrement le visage du moine qui est recouvert par la capuche 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 4  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
ROBERTO, MISS MARYL, MISS SEVERINE, SILVANO, SYLVESTRE, LE COMTE, CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
 
 
 
 
 
LE COMTE 
Qui que vous soyez, Monsieur, j’exige sur le champ que vous nous  
montriez la sortie !  
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, désigne son peignoir 
Je vois que Monsieur le Comte est toujours attifée de la sorte. 
LE COMTE, se déhanche à la manière d’un rocker 
Attifé de la sorte, dites-vous ? Attifé de la sorte ? Figurez-vous, mon cher, qu’il s’agit-là d’une pièce de collection rarissime achetée à un prix d’or lors d’une vente aux enchères à Memphis. Certes, il est vrai que j’ai un mal fou à m’en séparer, mais que voulez-vous, à l’idée de savoir que le « King » a sué de toutes ses entrailles sous ce peignoir, cela me  
donne du « Peps » pour affronter la vie et les combats de chaque jour. 
 
 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
Ôm Sweet Ôm ! (Par cette formule, le Comte s’immobilise sur place)  
Voilà qui nous fera des vacances, Monsieur le Comte !  
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Monsieur le Comte, transformé en statue de cire ! (Il tourne autour du Comte en l’inspectant) Il n’y a plus qu’à le  
transporter au musée Grévin.  
 
MISS MARYL 
Je doute que le musée veuille de lui !?... avec un tel caractère… 
 
ROBERTO, s’adressant au moine 
Peut-on savoir qui vous êtes, monsieur, et ce que nous sommes sensés  
faire ici, mes amis et moi ? 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
Les réponses t’apparaîtront en chemin, Roberto. 
 
 
 
ROBERTO 
Vous me connaissez ? 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
On ne parle que de vous dans le voisinage. 
 
SYLVESTRE, tend sa main au moine pour le saluer 
Je suis Monsieur Sylvestre. Mes hommages, mon père ! 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, courbe la tête pour saluer 
Je suis celui qui exauce tous les vœux.  
 
MISS SEVERINE et MISS MARYL, courbent leur tête 
Très honorées !  
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
Nous allons passer quelques heures ensembles, mes amis. Profitons de cette petite pause pour méditer. Il en va de l’avenir du monde, n’est-ce pas ?  
 
SYLVESTRE 
Nous voilà pris en otage pour la seconde fois en l’espace de quelques jours à l’échelle planétaire. 
 
ROBERTO 
Je vous en pris, Sylvestre… 
 
 
 
 
SYLVESTRE, s’assoit sur le sol en position lotus 
C’est cela, méditons. Le monde en a grandement besoin, lui qui souffre des maux les plus terribles. C’est cela, méditons pour la paix et l’amour à l’égard de notre prochain. 
 
MISS SEVERINE 
Monsieur Sylvestre, philosophe ! Je n’en crois pas mes oreilles ? 
 
SYLVESTRE 
En général, je ne le montre pas. Ce qui ne veut pas dire je n’en pense pas moins. Je suis un grand observateur, Mademoiselle Séverine. J’ai conscience de ceux qui m’entoure. La vie de certains terriens n’est pas toujours rose. Je sais parfaitement que leur quotidien est fragile. Alors, que voulez-vous, j’essaie à ma manière d’apporter un brin de fantaisie.  
 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« Le problème fréquent des gens ainsi fragilisés est le manque de soutien affectif de ceux qui les entourent. La bonté, l'altruisme, la compassion des autres peuvent contribuer à alléger leur souffrance, mais ils font souvent défaut dans nos sociétés, et les victimes se sentent seules. Il est cependant possible de les aider, de leur parler, en groupe ou individuellement, d'appliquer différentes méthodes pour les soulager de leurs tourments. Amenons-les à prendre conscience qu'ils ne sont pas seuls, que de très nombreux autres individus sont dans le même cas, et que beaucoup arrivent à s'en sortir. Parlons-leur des souffrances ou des traumatismes que nous avons peut-être vécus nous-même, expliquons-leur comment nous avons réussi à les surmonter. » 
 
 
 
 
MISS SEVERINE, sort de sa poche un carnet et un stylobille 
Je vais prendre des notes. 
 
FIN DE LA SCENE 5  
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
Tout le monde s’est assis entre temps en position lotus 
 
 
 
 
MISS MARYL 
Que pensez-vous de la ville et de ses turpitudes ? 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX, marche dans la grotte 
« Dans une ville, on connaît souvent beaucoup de gens. Il faut se dire bonjour. Comme on risque d'engager la conversation avec tout le monde, ce n'est pas vraiment pratique. Alors on évite le contact, et si  
quelqu'un nous parle, on le ressent comme une intrusion. » 
 
SYLVESTRE 
Les gens de la ville sont méfiants. De plus, ils sont toujours stressés. Ils  
feraient bien de pratiquer des techniques zen pour réconforter leur âme.  
 
ROBERTO 
Le bouddhisme, par exemple ! 
 
SYLVESTRE 
La spiritualité soulage les maux, effectivement.  
 
MISS SEVERINE 
Il y a des sectes qui permettent aussi de connaître l’avenir.  
 
MISS MARYL 
Il faut qu’on soit d’accord. « Il y a secte et secte ». Certaines d’entres elles abrutissent les gens, les manipulent mentalement, psychologiquement, et je passe les détails, en leur faisant miroiter la lune. Attention aux gourous et autres charlatans qui, parfois, n’en veulent qu’à votre argent ou bien abusent de votre crédulité, de votre fragilité, et cetera. La prudence est de mise par les temps qui courent. Dans les sectes, on vous promet monts et merveilles. On joue sur votre demande affective et parfois matérielle. Et il n’y a pas que les sectes qui agissent de la sorte dans nos société, j’en conviens.  
 
 
 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« Ne vous attendez pas, en pratiquant le bouddhisme, aussitôt voler dans le ciel, traverser la matière et connaître l'avenir. Le but principal de la pratique est de maîtriser son esprit, non d'acquérir des pouvoirs miraculeux. Il se trouve que lorsqu'on maîtrise son esprit on obtient peu à peu, et accessoirement, des pouvoirs dits « miraculeux ». Mais si l'on en fait son objectif principal, je doute sérieusement que ce que l'on pratique soit le bouddhisme. Les non-bouddhistes ont aussi ce genre de pouvoirs. Il paraît même qu'à une époque le KGB et la CIA s'y intéressaient. Soyez donc sur vos gardes.  
 
FIN DE LA SCENE 6  
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
 
 
 
SYLVESTRE 
Que pensez-vous des injustices sociales, Maître ? Dieu sait qu’elles sont nombreuses. De tout temps, d’ailleurs, il en fut ainsi ? Cela rend les  
hommes hargneux, jaloux, avides, arrivistes, individualistes, et cetera.  
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« La jalousie est absurde, car le bien-être d'une société dépend de tous ceux qui la composent. Si certains prospèrent, la société y gagne, et donc, dans une certaine mesure, soi-même aussi. Quand nous voyons quelqu'un de prospère, plutôt que de nous irriter, pensons que c'est  
également bon pour nous. » 
ROBERTO 
Les choses ne sont pas simples dans notre société. Prenons le mariage, par exemple et toutes les concessions que cela demande. Quant aux  
compromis, n’en parlons pas !  
 
 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« Quand on est marié on est, qu'on le veuille ou non, prisonnier d'un certain nombre de préoccupations sociales. Nos frais sont beaucoup plus importants que lorsqu'on est seul ; et plus on dépense, plus on doit travailler, calculer et projeter. Plus on travaille et fait des plans, plus on se heurte à des forces adverses, et plus on est tenté d'entreprendre des actions qui nuisent aux autres. Le passage de la vie de famille à la vie de renonçant, comme celle des nonnes et des moines chrétiens qui cinq ou six fois par jour prient, lisent, méditent et n'ont quasiment aucune activité  
ni aucun but mondains, ce passage comporte d'immenses avantages. » 
 
MISS SEVERINE, qui prend des notes 
J’en aurais à dire des choses dans mon journal.  
 
SYLVESTRE 
C’est quoi votre métier ? 
 
MISS SEVERINE 
Je suis journaliste reporter.  
 
SYLVESTRE 
Les journalistes mettent souvent en scène l’actualité. C’est selon… Intox pas d’intox, c’est tout le problème. 
 
 
MISS MARYL 
Cela dépend, Monsieur Sylvestre. Il y en a qui font du bon travail. Il ne  
faut pas ranger tout le monde dans le même tiroir.  
 
SYLVESTRE 
Ce n’est pas ce que je voulais dire, Miss Séverine. 
 
ROBERTO 
Tout dépend du sujet. Là encore, il faut rester prudent.  
 
SYLVESTRE 
Les journalistes font la pluie et le beau temps. C’est bien reconnu. 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« Les journalistes doivent aussi mettre en valeur et promouvoir les qualités humaines fondamentales. Généralement ils ne s'intéressent qu'à l'actualité brûlante, surtout si elle est horrible. Au fond d'eux-mêmes, les humains considèrent le meurtre comme un acte inacceptable et choquant qui ne devrait pas avoir lieu. C'est pourquoi, lorsqu'il survient, il fait la une des journaux. Il en est de même avec la corruption et les autres méfaits. En revanche, élever ses enfants, prendre soin de vieillards ou soigner des malades nous apparaissent comme des comportements normaux, qui ne méritent pas de figurer dans les  
nouvelles. » 
 
ROBERTO 
C’est bien dommage en vérité !  
FIN DE LA SCENE 7  
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
 
 
MISS MARYL 
Restons objectifs un instant, mes amis, si vous le voulez bien. Relativisons un peu. Rien ni personne n’est parfait dans ce monde. Mais là n’est pas la question. Généralement, les rapports humains en société se veulent la majeur partie du temps harmonieux et paisible. Tout le monde cherche le bonheur que je sache aussi relatif qu’il soit, tous le recherchent. Nous avons tous reçus un minimum d’éducation. Que ce soit en société, au travail, à la maison ou bien encore dans une réception, nous devons admettre que les bons rapports entre les  
individus apportent un élément indispensable à la farce.  
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« A l'inverse, quand nos pensées sont incontrôlées, nos propos agressifs, nos actes violents, les autres nous évitent et se sentent mal à l'aise dès qu'ils nous voient. Ils ne s'intéressent pas à ce que nous voulons dire et se détournent quand on fait mine de leur parler. Comment pourraient-ils s'amuser ou être heureux en notre compagnie? 
Notre vie devient difficile, n'est-ce pas ? » 
 
ROBERTO 
Parfois, il faut faire un effort venant de soi pour se faire accepter en  
société.  
 
LE COMTE, se remet en mouvement 
Il faut penser tout d’abord penser à tous ces gens qui sont dans la solitude, tous ceux qui sont recroquevillés sur eux-mêmes pour des raisons sociales, de chômage, de vieillesse, de maladie, et cetera et  
cetera. La solitude les ronge au quotidien. et n’ont personne à qui parler.  
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
« La cause du sentiment de solitude, à mon sens, est que dans nos sociétés modernes nous sommes tous terriblement affairés. Si nous adressons la parole à quelqu'un, même pour lui dire: « Comment ça  
va ? », nous avons l'impression de perdre deux secondes précieuses de notre vie. À peine avons-nous fini de travailler que nous nous plongeons aussitôt dans la lecture du journal : « Voyons donc quelles sont les  
nouvelles ! » Discuter avec un ami, c'est gaspiller du temps. » 
 
LE COMTE 
Dieu que c’est triste ! La vie devrait être un perpétuel chant  
d’amour entre les hommes. Tout le monde devrait se donner la main. 
 
 
 
SYLVESTRE 
C’est vous qui dites cela, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE 
Qui d’autre ?  
 
SYLVESTRE 
Dites-moi que je rêve.  
 
LE COMTE 
Je suis un homme qui se soucis de mon prochain, contrairement à l’image que l’on véhicule de moi. Je suis un homme soucieux de mon prochain. Certes, j’ai un caractère bien trempé, mais il n’empêche que j’aime faire plaisir à tous mes amis. J’aime rendre les gens heureux ! J’aime rendre servce ! J’aime les femmes ! J’aime les enfants ! J’aime  
l’amour ! En un mot : « J’aime la vie ! »  
 
SYLVESTRE 
Ravi de vous l’entendre dire, Chevalier à la Licorne !  
 
LE COMTE, salue tout le monde en courbant la tête  
Vous ne l’avez pas oublié celui-là ! Ravi de me retrouver parmi vous,  
mes amis !  
 
TOUT LE MONDE, s’écrit, sauf le Comte 
Ôm sweet Ôm ! (Soudain, le Comte se métamorphose en licorne) 
 
CELUI-QUI-QUI-EXAUCE-TOUS-LES-VŒUX 
Va, licorne, reprends un peu ta liberté ! Tu repasseras plus tard… 
 
LE COMTE, métamorphosé en licorne 
Avec grand plaisir, vénérable Maître ! (Il s’enfuit)  
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
 
 
 
FIN DU 11ième EPISODE  


  
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